Quels sont les meilleurs montages pour la carpe ? En tant que guide de pêche à la carpe (et passionné de pêche à la carpe en général), c’est peut-être la question qu’on me pose le plus fréquemment. (À part, peut-être, quelle est la meilleure appât pour la carpe ?)
Répondre à une telle question demande de prendre en compte tellement de variables que je ne pourrais jamais réduire la sélection à un seul appât « ultime ». Choisir un seul est impossible, mais choisir quelques favoris est un peu plus simple.
Alors, allons droit au but : voici mes cinq montages préférés pour la pêche à la carpe !
(Pour simplifier, je pars du principe que les lecteurs utilisent un montage de plomb « semi-fixe » comme celui illustré ci-dessous.)
Remarquez comment l’émerillon qui tient le montage entre dans la gaine en caoutchouc à la base du plomb ? Cela permet au plomb de rester en place et de servir d’ancre lorsque la carpe prend l’appât, ce qui pousse le poisson à « filer » de façon alarmée. Cependant, comme la gaine ne serre que l’émerillon, en cas de rupture, le poisson pourra facilement retirer l’émerillon du plomb et s’enfuir sans que le poids lourd ne soit attaché.
Le montage carpe « Hair Rig » (et ses variantes)
Le Hair Rig est l’un des montages les plus basiques et les plus couramment utilisés pour la pêche à la carpe. Sa fonction principale est de séparer l’appât de l’hameçon, laissant ainsi l’hameçon complètement exposé. Lorsque le montage entre dans la bouche de la carpe, l’hameçon n’est pas entravé par l’appât, ce qui permet un mécanisme plus prévisible et, en fin de compte, un potentiel de ferrage plus élevé.
Cette méthode est un classique éprouvé. Kevin Maddocks et Len Middleton ont introduit pour la première fois le Hair Rig en 1981 au Royaume-Uni. Avant ce concept révolutionnaire, les pêcheurs pêchaient généralement la carpe dans les lacs prestigieux britanniques avec des hameçons appâtés, ce qui fonctionnait pendant de nombreuses années.
Mais au fur et à mesure que les poissons s’habituaient à la pression de la pêche, ils devenaient de plus en plus prudents face aux montages. En particulier, ils semblaient savoir quand l’appât était ancré à la ligne du pêcheur.
Les pêcheurs de carpe à travers le Royaume-Uni ont alors commencé à travailler sur de nouvelles stratégies pour affronter ces poissons devenus plus difficiles. Et ainsi, le Hair Rig est né — et cela a effectivement fonctionné !
Au début, le Hair Rig se composait généralement d’un brin de ligne monofilament de 0,45 à 0,9 kg (1-2 lb) fixé à la hampe de l’hameçon avec un nœud en fouet. Finalement, la méthode du nœud sans nœud, plus facile à réaliser, a remplacé le nœud en fouet comme norme. Depuis que Maddocks et Middleton ont partagé leur idée incroyable avec les magazines de pêche dans les années 80, le Hair Rig est devenu un incontournable dans la boîte à montages de presque tous les pêcheurs de carpe.
Variantes du montage pour la carpe « Hair Rig »
Vous avez peut-être remarqué que j’ai ajouté « et ses variantes » dans le titre. En effet, depuis la conception du Hair Rig, de nombreux pêcheurs ont ajouté leurs propres touches et composants pour augmenter le potentiel de ferrage.
Parmi ces composants, on trouve la gaine thermorétractable (ou des aligneurs d’hameçons), des plombs fendus (ou de la pâte tungstène), une combinaison de matériaux pour le bas de ligne (fluorocarbone/monofilament et tresse), des anneaux de montage, et la liste continue. Inévitablement, ces modifications du Hair Rig finissent par acquérir leur propre nom au fil du temps — comme le « Blowback Rig » — mais le concept de base reste le même.
Le Hair Rig a été le premier montage spécifiquement conçu pour la pêche à la carpe que j’ai monté et utilisé. Et à ce jour, j’en garde toujours quelques-uns prêts à l’emploi dans ma boîte de montages lorsque je vais pêcher.
J’utilise principalement le Hair Rig lorsque je pêche avec du maïs/épi, une bouillette simple ou un montage « Snowman » (une combinaison d’un appât flottant couplé à une bouillette plus grosse fixée sur le cheveu). Je recommande d’utiliser le Hair Rig lorsque vous pêchez sur un fond relativement dégagé, comme de la roche plate, du sable ou un sédiment dense.
Étant donné que ce montage est conçu pour reposer à plat sur le fond, l’hameçon doit être libre et dégagé d’obstructions telles que des algues ou des bâtons, qui pourraient facilement s’accrocher. De plus, les graviers et le limon peuvent entraîner le piégeage de l’hameçon dans le fond, ce qui finit par émousser ou enterrer l’hameçon et donc gâcher vos chances de capture. Pêcher sur un fond solide et dégagé de débris est l’idéal pour ce montage classique. Et il reste un excellent piège à carpes !
Le montage « Multi-Rig »
À mesure que les carpes devenaient de plus en plus sensibles à la pression de pêche dans les années 1980, les pêcheurs ont dû imaginer de nouvelles techniques innovantes, en particulier sur les fonds d’eau clairs où les montages sont plus visibles. Cela a poussé les pêcheurs à trouver des moyens de cibler les carpes dans des zones d’alimentation plus naturelles, notamment sur des herbiers bas et des fonds plus vaseux. C’est ainsi qu’est né le pop-up. Les premiers appâts pop-up étaient fabriqués à l’aide de polystyrène (styromousse) recouvert de pâte à bouillette traditionnelle, puis passés au micro-ondes.
Totalement Innovant
Les premiers pop-ups ont ensuite été remplacés par des billes de liège (bien plus écologiques) recouvertes de pâte à bouillette et préparées de la même manière que les bouillettes traditionnelles, par ébullition ou cuisson à la vapeur. L’idée était de créer un appât ayant une densité inférieure à celle de l’eau, lui permettant de flotter. Cet appât révolutionnaire a finalement conduit à la création de pop-ups commerciaux utilisant de la poudre de liège ou d’autres composés flottants.
Inévitablement, l’apparition du pop-up a créé un besoin de nouveaux montages capables de présenter ces appâts flottants. Depuis la fin des années 80, les pêcheurs de carpe du monde entier ont adapté d’anciens concepts de montages. Certains ont pensé totalement en dehors des sentiers battus pour créer des montages pop-up efficaces.
Le Multi-Rig fait partie de ces créations. Bien que son inventeur et son origine soient flous, son apparition remonte indubitablement à la fin des années 90 ou au début des années 2000. La plupart des gens créditent Mike Kavanaugh, reconnu comme un « gourou de la pêche à la carpe » et le premier à avoir écrit sur ce montage dans des magazines à travers le Royaume-Uni. Cependant, d’autres prétendent être les premiers à avoir eu l’idée d’utiliser un montage modifié de pêche en mer connu sous le nom de « Sliding-Hook Rig ».
L’évolution du Multi-Rig
Tout comme le Hair Rig, le Multi-Rig a subi de grandes transformations au fil du temps. Le Multi-Rig moderne utilise un nœud en boucle pour fixer l’hameçon au bas de ligne, au lieu d’un nœud sans nœud plus statique, comme le nœud Palomar.
Cette boucle est passée à travers l’œillet et autour de l’hameçon, un peu comme on passerait une boucle à travers une bitte d’amarrage pour attacher un pare-battage à un bateau. Si un poisson attrape le montage, cette boucle maintient fermement l’hameçon en place.
Sur cette boucle, on glisse soit un anneau de montage, un micro émerillon, soit une vis à appât pour fixer le pop-up au montage. Un plomb fendu ou un peu de pâte tungstène placé juste en dessous du nœud en boucle assure que le montage coule, à l’exception du pop-up et de l’hameçon.
Une fonctionnalité brillante
Ce montage s’est frayé un chemin dans mon top cinq grâce à une fonctionnalité brillante : l’hameçon peut être remplacé rapidement sans avoir à refaire le montage. En inversant simplement le processus d’attache de l’hameçon à la boucle, on peut le remplacer s’il devient émoussé, tordu ou cassé. J’utilise souvent le Multi-Rig dans toutes sortes de conditions car il offre une présentation efficace sur une variété de plans d’eau.
De plus, il peut être utilisé comme montage de fond en remplaçant simplement le pop-up par une bouillette ou du maïs/épi.
Ma seule plainte concernant le Multi-Rig est que le matériau tressé recouvert utilisé pour le nouer peut commencer à se détériorer avec le temps, augmentant ainsi la probabilité que la portion en boucle perde de sa solidité. Les mécaniques du montage finiront par se dégrader également. Cependant, être vigilant et toujours vérifier les montages avant de relancer prévient généralement ce problème.
Le Multi-Rig est un outil essentiel pour tout pêcheur de carpe !
Le montage pour carpe « Ronnie Rig ou Spinner Rig »
Voici maintenant un concept vraiment étrange : pêcher sans attacher l’hameçon directement à la ligne. C’est pourtant ce que font le Ronnie/Spinner Rig, ainsi que les 360 Rigs. Ces montages ont été conçus avec un composant séparant l’hameçon du matériau du montage : un émerillon.
Le 360 Rig, qui précède le Ronnie/Spinner, utilisait un émerillon baril standard avec un anneau de montage supplémentaire. L’hameçon passe par une extrémité de l’émerillon baril, s’arrêtant à l’œillet de l’hameçon. Un stop-hameçon en caoutchouc empêche l’hameçon de tomber. Un anneau de montage ou une vis à appât est ensuite glissé sur l’hameçon pour fixer l’appât, suivi d’un autre stop-hameçon pour empêcher l’appât de glisser.
Ce montage s’est révélé incroyablement efficace sur de nombreux plans d’eau au Royaume-Uni et en Europe. Cependant, il a été critiqué pour l’excès de matériel et son potentiel à causer des dommages inutiles aux poissons, car il avait tendance à s’accrocher dans les filets d’épuisette des pêcheurs.
Ronnie : Un homme mystérieux
J’ai moi-même constaté les dégâts causés à la bouche d’une carpe après qu’elle se soit débattue, causant un enchevêtrement dans mon filet. C’est ainsi que le Ronnie/Spinner Rig est né.
Vous vous demandez probablement qui est ce Ronnie. Eh bien, c’est un mystère ! Nous savons que ce fameux Ronnie est un ami d’un autre pêcheur respecté, Martin Bowler.
Bowler a révélé que l’idée originale de Ronnie pour le montage était légèrement différente de celle reconnue aujourd’hui. Nous savons aussi que « le secret a été dévoilé » en 2016, lorsque le montage a commencé à apparaître dans des magazines et des vidéos YouTube, et que des équipements spécialisés ont été fabriqués pour le Ronnie/Spinner Rig.
Le Ronnie/Spinner Rig est généralement monté à l’aide d’un émerillon à changement rapide ou d’un émerillon de montage spinner spécialisé, qui est fixé à l’œillet de l’hameçon et recouvert de gaine thermorétractable ou d’un aligneur d’hameçon. Cette innovation permet une présentation plus propre, avec moins de risques d’enchevêtrements dans les filets, offrant ainsi une alternative plus sûre à son prédécesseur.
Mon expérience personnelle avec le Ronnie/Spinner Rig
J’ai découvert le Ronnie/Spinner Rig il y a environ trois ans, au moment où ils faisaient leur apparition sur la scène britannique. Je les ai rapidement intégrés dans mon arsenal et les ai beaucoup utilisés pendant deux saisons. Ils se sont révélés particulièrement efficaces lorsqu’ils étaient pêchés sur du gravier ou un sédiment dense, associés à un pop-up de mon choix.
De plus, il est possible d’utiliser le Ronnie/Spinner Rig avec des appâts de fond, bien que dans ce cas, il prenne le nom de « Turbo German » (pour des raisons qui m’échappent) lorsque l’appât repose au fond. Qu’il soit utilisé avec un pop-up ou au fond, j’ai eu beaucoup de succès avec ce montage, et il m’a permis de capturer des poissons remarquables.
Cependant, j’ai rencontré quelques problèmes. Mon « sensei » en pêche à la carpe, Phil Tabry, a bien résumé l’un de ces problèmes. Selon lui : « Ils (les Ronnie/Spinner Rigs) se présentent de manière cohérente, mais atterrissent de manière aléatoire. » C’est l’une des plus grandes inquiétudes que j’ai entendues à propos de ce montage : le Ronnie/Spinner Rig tourne indéfiniment, ce qui signifie que peu importe l’angle sous lequel une carpe approche l’appât, il finira par se tourner vers elle. Cela peut sembler génial en théorie, mais en pratique, cela peut parfois conduire à des ferrages maladroits.
Le facteur imprévisible
En général, on cherche à ce que l’hameçon se fixe solidement dans la lèvre inférieure de la carpe, bien au centre de la bouche. Ou, à défaut, dans un coin, là où la chair est plus concentrée. Malheureusement, bien que j’aie attrapé de nombreuses carpes avec ces montages, j’ai parfois trouvé que l’hameçon était pris de manière maladroite. Parfois même dans le palais. Ou pire encore, à l’extérieur de la bouche. Cette imprévisibilité ternit quelque peu la réputation du Ronnie/Spinner Rig.
Mon autre préoccupation concernant le Ronnie/Spinner Rig est que l’ajout de matériel supplémentaire augmente les chances que quelque chose tourne mal. J’ai remarqué lors de certaines sessions que lorsque mon montage atterrissait dans un sédiment plus mou, où l’émerillon était partiellement enfoui, le limon pouvait s’infiltrer dans le barillet de l’émerillon, gênant ainsi son mouvement.
Dans l’ensemble, je ne peux pas trop critiquer les Ronnie/Spinner Rigs. Après tout, la grande majorité des carpes que j’ai attrapées étaient effectivement ferrées de manière adéquate.
Le montage « Withy Pool Rig »
L’icône de la pêche britannique Steve Reynard a inventé ce brillant montage il y a plus de trente ans.
Le concept est simple : un montage presque impossible à éjecter une fois qu’il est dans la bouche du poisson. Le Withy Pool tire son nom d’un plan d’eau plutôt difficile situé dans le Bedfordshire, au Royaume-Uni. Reynard a été confronté au défi de trouver un moyen de déjouer des poissons extrêmement méfiants. Le Withy Pool Rig est le fruit de nombreuses nuits de réflexion intense.
Le montage est simple et est considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs, voire LE meilleur montage pop-up jamais conçu. Le concept de Reynard s’est avéré efficace, lui permettant de capturer certains des spécimens les plus insaisissables du lac.
Le montage est réalisé à l’aide d’un morceau de tresse semi-rigide recouverte, d’un hameçon à hampe courbée, d’une gaine thermorétractable, d’une vis à appât ou d’un anneau de montage, d’un stop-hameçon et d’un plomb fendu ou d’une touche de pâte tungstène. L’hameçon est attaché à la tresse recouverte à l’aide du nœud préféré du pêcheur. Ensuite, la gaine thermorétractable est coupée pour s’ajuster juste au-dessus de l’œillet de l’hameçon jusqu’à la rupture du revêtement de la tresse.
La gaine est ensuite chauffée à l’aide d’une bouilloire. Lorsqu’elle est encore chaude et malléable, elle est formée en un « C » (l’agressivité de la courbure dépend du pêcheur, mais il est important de ne pas trop fermer l’écart). Une fois refroidie, la gaine conserve cette forme, créant un montage très réactif (j’y reviendrai).
Terminez le montage avec la vis à appât ou l’anneau de montage, le stop-hameçon, et votre plomb fendu ou pâte tungstène pour compenser la flottabilité de l’appât, et vous obtenez un piège à carpes éprouvé.
Un montage très réactif
Qu’entends-je par réactif ? En attachant un pop-up à ce montage et en le submergeant, la réponse devient claire : ce montage se tourne dans n’importe quelle direction d’où une carpe pourrait le saisir. Et une fois dans sa bouche, il a un taux de ferrage proche de 100 %.
Le Withy Pool fait partie de mon arsenal depuis seulement un an, donc mon expérience est limitée, mais j’ai eu l’occasion de l’essayer. Avant d’utiliser le Withy Pool, j’étais un grand fan du Hinged Stiff Rig, qui est mécaniquement similaire. Les deux montages fonctionnent selon le même concept : un matériau plus long et rigide attaché à l’hameçon imite les propriétés de ferrage d’un hameçon à longue hampe, sans nécessiter de poids supplémentaire.
Le Withy Pool Rig figure parmi mes cinq montages préférés pour cette raison : il est fabriqué avec un seul morceau de tresse (plutôt qu’une combinaison de tresse et de fluorocarbone). Bien que beaucoup affirment qu’un Hinged Stiff Rig bien noué est tout aussi efficace qu’un Withy Pool, il n’en reste pas moins que plus il y a de nœuds et de composants, plus le risque de défaillance du montage est élevé.
Le Withy Pool a été prioritaire dans ma pêche l’année dernière, me permettant d’attraper la majorité de mes poissons dans presque toutes les conditions imaginables : gravier, herbiers bas, vase et matière végétale en décomposition. En fait, à l’exception possible des herbiers très denses et profonds, le Withy Pool peut être utilisé partout. Je recommande vivement ce montage. Sérieusement—mettez-vous à le monter !
Le montage carpe : « Shotshank Rig »
Ceux qui me connaissent personnellement savent que je parle souvent avec fierté du Spotshank Rig. Le concept n’est pas original en soi, mais est en fait une combinaison de deux idées—dont je suis fier d’être l’auteur.
La première (et la plus évidente) idée est l’ajout d’un plomb fendu fixé à un petit morceau de tresse, qui est ensuite sécurisé en brûlant et en formant une petite boule à l’aide d’un briquet. Ce montage, initialement créé par Frank Warwick, est connu sous le nom de Shot-on-the-Hook Rig (pas vraiment un nom qui coule de source).
Aspiration des carpes
Il faut imaginer qu’une carpe crée une sorte de vide lorsqu’elle aspire l’appât ou le montage dans sa bouche. Une fois que cet effet d’aspiration se dissipe, le montage tombe comme s’il redescendait à travers la colonne d’eau. Ainsi, le montage se dépose au fond de la bouche de la carpe. Le Shot-on-the-Hook Rig utilise une pointe d’hameçon plus lourde ; l’idée est que lorsqu’une carpe aspire le montage et qu’il entre en « chute libre », le poids de l’hameçon le pousse vers le bas, augmentant ainsi les chances de ferrage.
Un souci souvent soulevé à propos de ce montage est la possibilité que le plomb fendu gêne la pénétration de l’hameçon. Cependant, ceux qui ont déjà essayé d’enrouler une bobine en acier inoxydable avec de la tresse savent que la tresse glisse sur l’acier et nécessite une sous-couche pour l’empêcher de glisser. Le même principe s’applique ici : le plomb fendu remontera et se déplacera pour laisser l’hameçon pénétrer, ce qui signifie que le potentiel de ferrage de ce montage est incroyable.
Lorsque j’ai commencé à expérimenter avec ce montage, j’ai constaté qu’il avait tendance à s’emmêler lors des lancers. C’était probablement dû au fait que le poids supplémentaire sur l’hameçon dépassait la rigidité du bas de ligne en tresse gainée. Ainsi, en descendant vers le fond, il y avait un risque que le montage se replie sur lui-même, s’emmêle ou se pose de manière indésirable.
Deux problèmes résolus en un
Cela m’a conduit à introduire un deuxième concept qui, en quelque sorte, a résolu deux problèmes en un : j’ai utilisé la mécanique du Noodle Rig de Scott Lloyd en ajoutant une gaine thermorétractable ou un aligneur d’hameçon plus long pour mieux équilibrer la présentation. Cela permet au montage de mieux se déployer tout en augmentant le potentiel de ferrage. Le résultat est un montage plus difficile à éjecter. Inutile de dire que ce montage est un véritable exploit d’ingéniosité.
Bien que je n’aie pas utilisé ce montage exactement comme sur la photo, j’ai utilisé à la fois le Noodle Rig et le Shot-on-the-Hook Rig, et je pense que l’union de ces deux concepts ne peut que donner le meilleur des deux mondes. Le Shot-on-the-Hook Rig (avec quelques variantes mineures) m’a permis d’attraper quelques poissons l’année dernière et s’est révélé offrir des ferrages profonds et solides.
Le Noodle Rig est essentiellement une variante du Hair Rig avec un aligneur d’hameçon nettement plus long, que j’ai expérimenté par le passé avec grand succès. Mon Spotshank Rig a été conçu cet hiver et n’a pas encore été testé. Vous vous demandez peut-être pourquoi il figure déjà dans ma liste. Eh bien, en étudiant la mécanique des montages, celui-ci coche toutes, sinon la plupart des cases.
Je crois que ce montage fonctionnera aussi bien en pratique qu’il le fait en théorie. Je recommande d’utiliser ce montage sur des fonds plus dégagés, dans de la vase dense, et partout où vous utiliseriez un Ronnie/Spinner Rig.
Mon dernier conseil
Il est important, lors du choix d’un montage, de tenir compte du plan d’eau où vous pêchez ; certains montages fonctionnent mieux dans différentes situations. Avec la pratique et l’expérience, il devient plus facile de choisir le bon montage pour le lieu. Je vous recommande également de réfléchir au type de poissons que vous visez.
Si vous pêchez une population importante de gros poissons ou dans des eaux particulièrement encombrées ou infestées de moules zébrées, pensez à utiliser des matériaux plus robustes, avec une résistance à la rupture de vingt livres ou plus.
En parlant de matériaux pour montages, envisagez d’acheter de la tresse gainée ; elle est idéale pour fabriquer des montages pour la pêche au coup, et vous aurez beaucoup plus confiance dans le fait que vos montages se présentent comme vous le souhaitez.
Quand je faisais mes Hair Rigs avec la même tresse que j’utilisais pour remplir mes moulinets, je trouvais que mes montages s’emmêlaient beaucoup plus souvent. Une fois passé à des tresses gainées, j’ai découvert que ce problème était résolu. Les montages se présentaient mieux et attrapaient plus de carpes.
Utilisez ce qui vous inspire confiance ; il est inutile d’utiliser un montage auquel vous ne faites pas confiance. Entraînez-vous à faire différents montages pour être sûr que votre présentation soit comme vous le souhaitez.
De plus, n’ayez pas peur d’essayer de nouveaux plans d’eau, même s’ils sont remplis de mauvaises herbes ! Ici, en Amérique du Nord, les carpes subissent peu de pression de pêche, et certains pourraient même les qualifier d’un peu naïves ; vous vous retrouverez donc souvent à utiliser des montages simples sur des fonds clairs de lacs ou de rivières sans problème. Mais il est toujours important d’essayer de nouvelles choses et d’explorer de nouveaux endroits. Nous avons vraiment la chance de pouvoir cibler ces poissons combatifs ici en Ontario.
Alors, sortez, essayez certains de ces montages pour la carpe et profitez au maximum de cette espèce passionnante !
Bonne pêche !
Mark est un passionné de pêche depuis plus de 20 ans. Il vous explique toutes ses astuces et son vécu de pêcheur professionnel afin de vous aider au mieux à pratiquer votre passion !