Le poisson volant – Tout savoir sur ce mystérieux poisson

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🧬Nom scientifiqueExocoetidae
🐟TypePoisson
🍖Régime alimentaireCarnivore
📏TailleJusqu’à 45 cm

Comment les poissons volants « volent-ils »?

Le terme « vol » pour les poissons volants peut être trompeur. En réalité, les poissons volants ne volent pas mais planent au-dessus de la surface de l’eau.

  1. Anatomie propice au vol plané : Les poissons volants possèdent une forme aérodynamique de torpille. Cette forme leur permet d’atteindre des vitesses considérables sous l’eau, jusqu’à environ 70 km/h. De plus, leurs nageoires pectorales sont particulièrement développées, ressemblant à des ailes d’avion, ce qui les aide à se propulser hors de l’eau et à planer.
  2. Le processus de vol plané : Sous l’eau, grâce à leur nageoire caudale inégalement fourchue (dont le lobe inférieur est plus long et large), ils acquièrent une vitesse suffisante. Lorsqu’ils choisissent de sortir, ils bondissent hors de l’eau, atteignant parfois des hauteurs supérieures à un mètre. Une fois dans les airs, ils déploient leurs « ailes » (nageoires pectorales) et commencent à planer. Ils ne battent pas ces nageoires comme les oiseaux battent leurs ailes; ils glissent simplement. Ce planeur aérien peut couvrir des distances allant de 20 à 400 mètres, à des vitesses pouvant atteindre 70 km/h, et durer jusqu’à 40 secondes.

Pourquoi le poisson volant vole-t-il ?

La principale motivation de ce planeur n’est pas un simple plaisir ou une démonstration, mais une nécessité d’échapper à leurs prédateurs, tels que l’espadon et le thon. Bien que ces prédateurs puissent nager à des vitesses incroyables (l’espadon à 120 km/h et le thon à 100 km/h), le vol plané de l’exocet semble suffisant pour échapper à ces menaces aquatiques. Cependant, une fois en l’air, ils doivent également être vigilants face aux oiseaux marins qui peuvent les chasser.

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À savoir : En dépit des défis et des menaces, tant dans les mers que dans les airs, les poissons volants, notamment l’exocet, prospèrent et ne sont pas considérés comme étant en voie de disparition.

Ou trouve-t-on le poisson volant ?

🌡️ Température23 – 29 °C
🌊 Profondeur0 – 20 m
🐟 MilieuPélagique actif
🌐 Zones principalesTropicales et subtropicales de tous les océans, mer Méditerranée occidentale, mer des Caraïbes

Le poisson volant évolue généralement à faible profondeur. Vous le trouverez tant dans les eaux proches des côtes qu’en haute mer, démontrant sa capacité à s’adapter à divers environnements marins.

Régions principales

  • Les poissons volants se situent principalement dans les zones tropicales et subtropicales de tous les océans. Ils couvrent notamment des régions telles que la mer Méditerranée occidentale et une partie de la mer des Caraïbes. Cependant, ils ne sont pas présents dans les mers intérieures de l’Asie du Sud-Est.

Présence dans l’océan Pacifique

poisson volant nageant dans l'océan
Poisson volant nageant dans l’océan
  • Dans l’océan Pacifique, le poisson volant se trouve du Mexique jusqu’au centre du Chili. Les Galápagos, Hawaï, les eaux du Japon, des Philippines, de l’Australie et de Tahiti comptent également ces poissons parmi leur faune marine.

De quoi se nourrit le poisson volant ?

Les poissons volants ont un régime alimentaire diversifié, mais leur source principale de nourriture est le plancton. En complément, ils consomment également de petits crustacés. Ces éléments constituent la majeure partie de leur alimentation, leur fournissant l’énergie nécessaire pour maintenir leurs activités, y compris leur capacité unique à « voler » au-dessus de la surface de l’eau.

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Comment pêcher le poisson volant ?

La pêche au poisson volant nécessite une technique spécifique pour obtenir les meilleurs résultats. Voici les étapes recommandées pour optimiser votre prise:

  1. Utilisation de la lumière comme appât : Les poissons volants sont intrinsèquement attirés par la lumière. Cette caractéristique les rend particulièrement vulnérables à la pêche nocturne. En utilisant une lampe comme leurre, vous augmenterez considérablement vos chances de capturer ces créatures étonnantes.
  2. Préparation du canoë : Le choix du récipient est crucial. Un canoë est idéal pour cette pêche. Assurez-vous qu’il contienne une quantité d’eau suffisante pour que les poissons puissent y survivre, mais pas trop pour éviter qu’ils ne prennent leur envol. Le but est de créer un environnement où le poisson est à l’aise, mais incapable de s’échapper.
  3. Positionnement de la lampe : Fixez la lampe-leurre à votre canoë, de manière à ce qu’elle soit immergée dans l’eau. Lorsque vous allumez la lampe la nuit, elle attirera les poissons volants qui, en essayant de se rapprocher de la source de lumière, finiront par se retrouver dans votre canoë.
  4. Conservation des poissons : Une fois que vous avez attrapé un nombre suffisant de poissons volants, assurez-vous de les conserver dans un endroit approprié pour éviter qu’ils ne se dessèchent ou ne meurent.
Poisson volant
Poisson volant

Note importante : Bien qu’il n’y ait pas de statut de protection spécifique pour les poissons volants à ce jour, il est toujours recommandé de pratiquer une pêche responsable. Prenez uniquement ce dont vous avez besoin et remettez à l’eau ceux qui ne sont pas nécessaires à votre récolte.

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Le poisson volant : Un modèle aérodynamique pour les futurs bateaux « volants »

L’exocet, communément connu sous le nom de « poisson volant », est une source d’inspiration majeure pour les innovateurs, en particulier dans le domaine naval. L’homme a souvent emprunté des stratégies et des conceptions de la nature, une pratique connue sous le nom de biomimétisme, pour repousser les frontières de ce qui est technologiquement possible.

Alors que l’exocet ne vole pas réellement mais plane, il a montré des compétences de planage supérieures à de nombreux oiseaux et insectes. Deux ingénieurs coréens, Hyungmin Park et Haecheon Choi, ont mis en lumière les propriétés uniques de l’exocet. Leur recherche a notamment porté sur le ratio portance/traînée du poisson, une métrique essentielle en aéronautique pour comprendre et optimiser la performance en vol.

Voici le lien de l’étude : https://journals.biologists.com/jeb/article/213/19/3269/9762/Aerodynamic-characteristics-of-flying-fish-in

C’est en observant de près ce poisson que les scientifiques ont découvert qu’il est doté d’adaptations permettant des performances optimales tant dans l’eau qu’en dehors. Ses nageoires, qui se déploient pour le vol, restent contre le corps lors de la nage, réduisant ainsi la traînée. De plus, l’effet de sol dû à la proximité de la surface de l’eau diminue le coefficient de traînée, permettant à l’exocet d’accélérer dans l’air. Sa capacité à ajuster la cambrure de ses nageoires montre qu’il a des moyens supplémentaires d’augmenter la portance.

Ces précieuses observations offrent des perspectives d’innovation pour les bateaux « volants ». Les safrans actuels sont équipés de « T » pour corriger leur position en vol, mais l’exocet pourrait bien influencer de futures conceptions, rendant ces bateaux plus rapides et stables. Le potentiel est immense et, comme le montre la nature, les possibilités sont infinies.

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